tinghir
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TINGHIR' est une ville du sud-est du Maroc, située tout au long de la vallée de Todra à 1 300 mètres d'altitude.A noter que la ville de Tinghir est composée d'un ensemble de villages liés administrativement à celle ci.
Sa démographie a augmenté d'une manière exponentielle depuis l'indépendance pour atteindre en 2005 environ 100 000 habitants. Cependant, cette population est mobile, un nombre important d'habitants étant expatriés à l'étranger et plus précisément dans le département de l'héraut au sud de la France, et également en île de France, ils y reviennent souvent à chaque période de vacances pour la grande majorité d'entre eux. La ville de Tinghir est également connue grâce à la proximité des Gorges de Todra, lieu très touristique qui offre un paysage des plus merveilleux. La totalité des habitants de la ville parle un berbère qui est commun à tous les habitants de la vallée de Todra. Sur le plan économique la ville de Tinghir détient l'une des plus grande Banque populaire du Maroc. Le touriseme n'est pas étranger à cette réussite; mais c'est surtout les expatriés à l'étranger qui épargnent beaucoup dans les banques de la ville pour des projets immobiliers et à très grande ampleur pour les dépenses en périodes de vacances. Des activités socio-cultuelles connaissent une forte croissance depuis ces cinq dernières années, des projets visant l'éducation des jeunes enfants se multiplient dans un grand nombre de villages de la ville, et également des projets d'alphabétisation visant les personnes adultes et notamment les femmes, se mettent en place. Ces projets sont appuyés par un grand nombre d'associations sur place et à l'étranger (ASEKTER,GTF, APS, Atlassolidarité et beaucoup d'autres). Le mariage au Todra Voici comment se décompose un mariage dans la culture berbere du Todra : a) Ass nou asshmy: "Le jour du chauffement du four" Avant d'aborder cette phase, il convient de signaler que le jour J, pour le commencement des festivités, est fixé de longue date pour permettre aux deux familles (a savoir celle d'issly,le mari et tisslit, la marieé) d'avoir le temps necessaire pour les preparatifs. Par exemple, construire dans un coin de la maison le four pour un pain special qui n'existe qu'au todra et qui s'appelle "Aghrom n'oukhabbaz". Ce sont des petit pains cuit sur des pierettes "ourffan". Parmi les preparatifs aussi, nous trouvons la preparation du combustible pour le dit four et qui est constitué des touffes d'herbe assechées qui poussent en état tres gras au ras de la surface et qui s'appellent "iggoudy". On les trouvent loin des douars. Par exemple, à TALAZZIT à 20 kilomètres des Ait Oujana ou à TIMMZZRAY et TOURTITE à 20 kilomètres de Tiyddrine... Le voyage pour aller chercher cette herbe combustible constitue une des manifestations de la solidarité de la part des gens du ksar qui pretent main forte a la famille qui celebre le mariage. Les enfants se chargent a coeur joie de cette tache. Ils partent avec quelques ainés pour charger les betes de somme avec "iggoudy". On note également le rassemblement des ustenciles de cuisine et des tapis chez les voisins.... Il faut noter que les phases des rites et fetes sont fixeés a 4 comme nous allons le voir. Cependant, certaines familles aiseés et qui veulent par l'occasion soigner leur image de marque et augmenter leur prestige aupres des ahl todra debutent les festivités bien avant le jour officiel et invitent chaque jour un douar pour venir manger. Et chaque douar invité arrive en general avec un cadeau et en fanfare, c'est a dire LAAMT; qui veut dire l'equipe qui chante ahidouss guidée par un chef appelé "amghar n"laamt. Cela fait la joie des enfants et des plus grands, surtout si un douar invité est connu par son equipe de chants tres expérimentée et ses artistes qui connaissent beaucoup de lafwal (poemes musicaux) Revenons au jour d'asshmy... Ce jour la on egorge les moutons ou le veau, on invite tous les gens du ksar pour le diner et on inaugure les festivités par "la salka": les fkihs sont les premiers et les bienvenus pour lire le livre saint, le Coran, afin que dieu bénisse le mariage. Apres le diner, on fait la fatiha et les jeunes du douar qu'on appelle "INBDADEN" avec à leur tete un chef qu'ils designent divisent le travail entre eux. Solidarité oblige, on trouve des personnes chargées de la préparation des tajjines (les femmes s'occupent du couscous), d'autres s'occuppent des relations externes pour aller inviter tel ou tel douar ou telle ou telle personne, ou encore de la préparation du thé, etc.... Mais cette nuit d'asshmy est inaugurée avec des "fanfares" puisque les jeunes forment dans la cour un cerle et s'adonnent a coeur joie a un ahidouss coupé par des "you you" stridents : c'est l'occasion pour ces jeunes de montrer leur capacité et leurs dons dans le domaine d'ahidouss et de seduire en quelque sorte les filles.... Signalons, en passant, que le jour d'asshmy est une fete interne pour les gens du douar... b) Ass ntouti n'takhssayt : "le jour de la frappe de la citrouille" C'est le jour où commencent les rites "laawayd" de part et d'autre. D'abord chez la mariée, les filles du douar se reveillent de bonheur et partent à la riviere avec une citrouille bien choisie et assechée (notons que ces citrouilles assechées existaient dans tous les foyers au todra, on la vidait de l'interieur et elle etait utilisée comme une boite ou l'on cache des choses precieuses et des documents car elle est efficace contre l'humidité et les parasites qui detruisent les documents). Les filles remplissent alors la citrouille d'eau, de roses assechées et de henné, et on chante les fwal... Comme précisé plus haut, la citrouille conserve les choses precieuses, elle ne s'use pas et son interieur est plein de pepins. Ainsi, c'est le symbole de la fertilité et le souhait pour tisslit d'avoir un foyer réussi avec des enfants, en d'autres termes : un mariage fructueux. On conserve cette citrouille dans un coin et la mariéé la ramene avec elle le jour du depart. Ce jour là, on chante de part et d'autre, chez le mari et la mariée, beaucoup d'ahidouss qui est une cascade de lafwal pour implorer DIEU de bénir cette union. On chante les mérites du mari comme des poemes du genre : "zigh moulay X (le nom d issly) imi t'ttaa dounit" ( = il se trouve que l'univers en entier est souriant pour X). L'ahidouss dure toute la nuit et les jeunes des douars avoisinants, femmes et hommes, viennent pour assister ou participer a cette fête saine, pure et pleine de respect mutuel. Il n'y avait, au todra, aucun homme qui connaissait l'alcool ou la debauche. Il n'y avait ni radio, ni telephone, ni routes, ni aucune infrastructure (je parle des anneés 50 et avant). On allumait du feu pour chauffer l'endroit et y apporter de la lumiere. Il y avait la lumiere de "el kandil n'lkarboune", un truc en acier qui marchait avec des mineraux, "al karbon" ou encore de "el kandil n'zeit", un truc qui ressemblait a une assiette et qui se terminait par un etui ou l'on faisait sortir une ceinture d'ettoffe souillée dans l'huile. Cette ceinture s'appellait "taftilt", les potiers d' EL HART fabriquaient ces kandil. Plus tard on a introduit la lampe a petrole etc... Donc, malgré les moyens tres elementaires la fete etait authentique. Ce jour de la citrouille, les invités viennent en fanfare avec "laamt" pour pimenter l'ambiance et on prepare munitieusement l'ambiance pour le lendemain le jour le plus long et le plus important : c'est le jour "nou oughmi", c'est a dire le jour d'embellisement de la mariée, le jour de tikffiffin, le jour ou issly moule le grain "izdy issly" avant d'envoyer Issnayen chercher la mariée. C'est le jour ou la marieé rentre en "splendide isolement", le jour ou l'on reçoit en pleine journée le trousseau ("ibchcan") envoyé par le mari accompagné d'une brebie comme cadeau... Nous verrons tout cela en details dans la suite. c)Ass nou ighmi : le jour de l'embellissement avec le henné Ce jour là est le plus important par les rites excercés et par son importance car c'est le jour ou le mariage bat son plein et les retardataires des membres de la famille arrivent. Ils etaient retenus jusqu'a ce jour pour arriver avec des cadeaux appelés "takfift" son pluriel :"tikffifine"... Ce jour là, la marieé ("tisslit") est sagement entourée par ses camarades et par des femmes competentes dans le domaine de l'embellissement (maquillage) ighoumi. On prend soin de la mariée tout en chantant des "fwals" qui font pleurer car ils sont pleins de nostalgie et evoquent des souvenirs... Apres cette operation, la mariée est bien embellie et porte un voile sur son visage, "TOUKAYT", et on l'isole dans une chambre : c'est le splendide isolement, elle est benie et ses proches rentrent chez elle pour lui souhaiter une réussite et le bonheur et on lui offre de l'argent... Le meme jour, la famille du mari charge une bete de somme (souvent un mulet) avec le trousseau (il y a des details a evoquer sur la nature et le coté symbolique de ce trousseau...) Qui se charge d'acheminer ce trousseau avec une brebie comme cadeau? On fait appel a une femme noire et son mari egalement : noire pourquoi? ce n'est pas du racisme ou la servitude, au contraire ceux qui ont la peau noire ou basanée sont venerés car on dit qu'ils chassent le mauvais oeil et les diables (remarquez si vous visitez todra : sur les toits des maisons en pisé il y a toujours une jarre noire pour faire echouer le mauvais oeil). Donc la femme noire et son mari arrivent en plein jour chez la mariée; ils sont accueillis avec des youyous et des fwals, on leur sert un repas copieux avec le miel pur en preambule... Et avant son depart, on lui offre un cadeau et a son mari des vetements dans la plupart des cas. Quand ils rebroussent chemin ils font un rapport oral a la famille du mari sur l'accueil et l'ambiance... Ce jour là, les deux familles (du mari et de la mariée) reçoivent des cadeaux ("tikfifine"). Ce sont des couffins de blé avec du sucre et des foulards en soie, "tissbniyen n'lahrir". Parfois on offre ces foulards en soie precieuse à la mariée lors d'ighoumi ("l'embellissement"). Bref, ces tikfifines sont comme un pret. Viendra le jour où une famille qui a offert ce cadeau celebre à son tour un mariage et où on lui rends son cadeau.... Chez le mari, ce jour là on envoie issnayen : le mot veut dire "ceux qui font monter la mariée sur une mule ou un cheval". On choisit un nombre pair allant de 8 à 12 et si on envoie le maximum d'issnayen il faut s'attendre a une ruée. En effet, ceux qui vont accompagner la mariée chez son mari seront nombreux malgré le role que devraient jouer issnayen pour limiter le nombre. Ces issnayen sont choisis parmi les jeunes qui connaissent les fwal et ahidouss, parfois accompagnés d'un cadet ou amghar n'laamt pour donner une bonne image de marque de leur douar et de la famille du mari. Avant le depart "d'issnayen", le mari doit moudre le grain. Il est coiffé d'un burnouss noir ("tarrassat") et accompagné des jeunes de son age pour le defendre contre les femmes; car il doit moudre avec une femme de sa famille et sa main devrait etre au dessus de la main de cette femme. Les femmes l'empechent (en le griffant) de mettre sa main en haut et les hommes empechent ces femmes car c'est symbolique, c'est son autorité qui est mise en jeu si la femme est au dessus. En meme temps, sa mere lance des amandes sur la foule pour distraire les femmes et aider son fils a passer cet examen. Avant le depart d'issnayen on organise un grand ahidouss et on accompagne issnayen une bonne partie du chemin. Ils amenent avec eux une mule ou un cheval bien scellé réservé a la mariée.
Sa démographie a augmenté d'une manière exponentielle depuis l'indépendance pour atteindre en 2005 environ 100 000 habitants. Cependant, cette population est mobile, un nombre important d'habitants étant expatriés à l'étranger et plus précisément dans le département de l'héraut au sud de la France, et également en île de France, ils y reviennent souvent à chaque période de vacances pour la grande majorité d'entre eux. La ville de Tinghir est également connue grâce à la proximité des Gorges de Todra, lieu très touristique qui offre un paysage des plus merveilleux. La totalité des habitants de la ville parle un berbère qui est commun à tous les habitants de la vallée de Todra. Sur le plan économique la ville de Tinghir détient l'une des plus grande Banque populaire du Maroc. Le touriseme n'est pas étranger à cette réussite; mais c'est surtout les expatriés à l'étranger qui épargnent beaucoup dans les banques de la ville pour des projets immobiliers et à très grande ampleur pour les dépenses en périodes de vacances. Des activités socio-cultuelles connaissent une forte croissance depuis ces cinq dernières années, des projets visant l'éducation des jeunes enfants se multiplient dans un grand nombre de villages de la ville, et également des projets d'alphabétisation visant les personnes adultes et notamment les femmes, se mettent en place. Ces projets sont appuyés par un grand nombre d'associations sur place et à l'étranger (ASEKTER,GTF, APS, Atlassolidarité et beaucoup d'autres). Le mariage au Todra Voici comment se décompose un mariage dans la culture berbere du Todra : a) Ass nou asshmy: "Le jour du chauffement du four" Avant d'aborder cette phase, il convient de signaler que le jour J, pour le commencement des festivités, est fixé de longue date pour permettre aux deux familles (a savoir celle d'issly,le mari et tisslit, la marieé) d'avoir le temps necessaire pour les preparatifs. Par exemple, construire dans un coin de la maison le four pour un pain special qui n'existe qu'au todra et qui s'appelle "Aghrom n'oukhabbaz". Ce sont des petit pains cuit sur des pierettes "ourffan". Parmi les preparatifs aussi, nous trouvons la preparation du combustible pour le dit four et qui est constitué des touffes d'herbe assechées qui poussent en état tres gras au ras de la surface et qui s'appellent "iggoudy". On les trouvent loin des douars. Par exemple, à TALAZZIT à 20 kilomètres des Ait Oujana ou à TIMMZZRAY et TOURTITE à 20 kilomètres de Tiyddrine... Le voyage pour aller chercher cette herbe combustible constitue une des manifestations de la solidarité de la part des gens du ksar qui pretent main forte a la famille qui celebre le mariage. Les enfants se chargent a coeur joie de cette tache. Ils partent avec quelques ainés pour charger les betes de somme avec "iggoudy". On note également le rassemblement des ustenciles de cuisine et des tapis chez les voisins.... Il faut noter que les phases des rites et fetes sont fixeés a 4 comme nous allons le voir. Cependant, certaines familles aiseés et qui veulent par l'occasion soigner leur image de marque et augmenter leur prestige aupres des ahl todra debutent les festivités bien avant le jour officiel et invitent chaque jour un douar pour venir manger. Et chaque douar invité arrive en general avec un cadeau et en fanfare, c'est a dire LAAMT; qui veut dire l'equipe qui chante ahidouss guidée par un chef appelé "amghar n"laamt. Cela fait la joie des enfants et des plus grands, surtout si un douar invité est connu par son equipe de chants tres expérimentée et ses artistes qui connaissent beaucoup de lafwal (poemes musicaux) Revenons au jour d'asshmy... Ce jour la on egorge les moutons ou le veau, on invite tous les gens du ksar pour le diner et on inaugure les festivités par "la salka": les fkihs sont les premiers et les bienvenus pour lire le livre saint, le Coran, afin que dieu bénisse le mariage. Apres le diner, on fait la fatiha et les jeunes du douar qu'on appelle "INBDADEN" avec à leur tete un chef qu'ils designent divisent le travail entre eux. Solidarité oblige, on trouve des personnes chargées de la préparation des tajjines (les femmes s'occupent du couscous), d'autres s'occuppent des relations externes pour aller inviter tel ou tel douar ou telle ou telle personne, ou encore de la préparation du thé, etc.... Mais cette nuit d'asshmy est inaugurée avec des "fanfares" puisque les jeunes forment dans la cour un cerle et s'adonnent a coeur joie a un ahidouss coupé par des "you you" stridents : c'est l'occasion pour ces jeunes de montrer leur capacité et leurs dons dans le domaine d'ahidouss et de seduire en quelque sorte les filles.... Signalons, en passant, que le jour d'asshmy est une fete interne pour les gens du douar... b) Ass ntouti n'takhssayt : "le jour de la frappe de la citrouille" C'est le jour où commencent les rites "laawayd" de part et d'autre. D'abord chez la mariée, les filles du douar se reveillent de bonheur et partent à la riviere avec une citrouille bien choisie et assechée (notons que ces citrouilles assechées existaient dans tous les foyers au todra, on la vidait de l'interieur et elle etait utilisée comme une boite ou l'on cache des choses precieuses et des documents car elle est efficace contre l'humidité et les parasites qui detruisent les documents). Les filles remplissent alors la citrouille d'eau, de roses assechées et de henné, et on chante les fwal... Comme précisé plus haut, la citrouille conserve les choses precieuses, elle ne s'use pas et son interieur est plein de pepins. Ainsi, c'est le symbole de la fertilité et le souhait pour tisslit d'avoir un foyer réussi avec des enfants, en d'autres termes : un mariage fructueux. On conserve cette citrouille dans un coin et la mariéé la ramene avec elle le jour du depart. Ce jour là, on chante de part et d'autre, chez le mari et la mariée, beaucoup d'ahidouss qui est une cascade de lafwal pour implorer DIEU de bénir cette union. On chante les mérites du mari comme des poemes du genre : "zigh moulay X (le nom d issly) imi t'ttaa dounit" ( = il se trouve que l'univers en entier est souriant pour X). L'ahidouss dure toute la nuit et les jeunes des douars avoisinants, femmes et hommes, viennent pour assister ou participer a cette fête saine, pure et pleine de respect mutuel. Il n'y avait, au todra, aucun homme qui connaissait l'alcool ou la debauche. Il n'y avait ni radio, ni telephone, ni routes, ni aucune infrastructure (je parle des anneés 50 et avant). On allumait du feu pour chauffer l'endroit et y apporter de la lumiere. Il y avait la lumiere de "el kandil n'lkarboune", un truc en acier qui marchait avec des mineraux, "al karbon" ou encore de "el kandil n'zeit", un truc qui ressemblait a une assiette et qui se terminait par un etui ou l'on faisait sortir une ceinture d'ettoffe souillée dans l'huile. Cette ceinture s'appellait "taftilt", les potiers d' EL HART fabriquaient ces kandil. Plus tard on a introduit la lampe a petrole etc... Donc, malgré les moyens tres elementaires la fete etait authentique. Ce jour de la citrouille, les invités viennent en fanfare avec "laamt" pour pimenter l'ambiance et on prepare munitieusement l'ambiance pour le lendemain le jour le plus long et le plus important : c'est le jour "nou oughmi", c'est a dire le jour d'embellisement de la mariée, le jour de tikffiffin, le jour ou issly moule le grain "izdy issly" avant d'envoyer Issnayen chercher la mariée. C'est le jour ou la marieé rentre en "splendide isolement", le jour ou l'on reçoit en pleine journée le trousseau ("ibchcan") envoyé par le mari accompagné d'une brebie comme cadeau... Nous verrons tout cela en details dans la suite. c)Ass nou ighmi : le jour de l'embellissement avec le henné Ce jour là est le plus important par les rites excercés et par son importance car c'est le jour ou le mariage bat son plein et les retardataires des membres de la famille arrivent. Ils etaient retenus jusqu'a ce jour pour arriver avec des cadeaux appelés "takfift" son pluriel :"tikffifine"... Ce jour là, la marieé ("tisslit") est sagement entourée par ses camarades et par des femmes competentes dans le domaine de l'embellissement (maquillage) ighoumi. On prend soin de la mariée tout en chantant des "fwals" qui font pleurer car ils sont pleins de nostalgie et evoquent des souvenirs... Apres cette operation, la mariée est bien embellie et porte un voile sur son visage, "TOUKAYT", et on l'isole dans une chambre : c'est le splendide isolement, elle est benie et ses proches rentrent chez elle pour lui souhaiter une réussite et le bonheur et on lui offre de l'argent... Le meme jour, la famille du mari charge une bete de somme (souvent un mulet) avec le trousseau (il y a des details a evoquer sur la nature et le coté symbolique de ce trousseau...) Qui se charge d'acheminer ce trousseau avec une brebie comme cadeau? On fait appel a une femme noire et son mari egalement : noire pourquoi? ce n'est pas du racisme ou la servitude, au contraire ceux qui ont la peau noire ou basanée sont venerés car on dit qu'ils chassent le mauvais oeil et les diables (remarquez si vous visitez todra : sur les toits des maisons en pisé il y a toujours une jarre noire pour faire echouer le mauvais oeil). Donc la femme noire et son mari arrivent en plein jour chez la mariée; ils sont accueillis avec des youyous et des fwals, on leur sert un repas copieux avec le miel pur en preambule... Et avant son depart, on lui offre un cadeau et a son mari des vetements dans la plupart des cas. Quand ils rebroussent chemin ils font un rapport oral a la famille du mari sur l'accueil et l'ambiance... Ce jour là, les deux familles (du mari et de la mariée) reçoivent des cadeaux ("tikfifine"). Ce sont des couffins de blé avec du sucre et des foulards en soie, "tissbniyen n'lahrir". Parfois on offre ces foulards en soie precieuse à la mariée lors d'ighoumi ("l'embellissement"). Bref, ces tikfifines sont comme un pret. Viendra le jour où une famille qui a offert ce cadeau celebre à son tour un mariage et où on lui rends son cadeau.... Chez le mari, ce jour là on envoie issnayen : le mot veut dire "ceux qui font monter la mariée sur une mule ou un cheval". On choisit un nombre pair allant de 8 à 12 et si on envoie le maximum d'issnayen il faut s'attendre a une ruée. En effet, ceux qui vont accompagner la mariée chez son mari seront nombreux malgré le role que devraient jouer issnayen pour limiter le nombre. Ces issnayen sont choisis parmi les jeunes qui connaissent les fwal et ahidouss, parfois accompagnés d'un cadet ou amghar n'laamt pour donner une bonne image de marque de leur douar et de la famille du mari. Avant le depart "d'issnayen", le mari doit moudre le grain. Il est coiffé d'un burnouss noir ("tarrassat") et accompagné des jeunes de son age pour le defendre contre les femmes; car il doit moudre avec une femme de sa famille et sa main devrait etre au dessus de la main de cette femme. Les femmes l'empechent (en le griffant) de mettre sa main en haut et les hommes empechent ces femmes car c'est symbolique, c'est son autorité qui est mise en jeu si la femme est au dessus. En meme temps, sa mere lance des amandes sur la foule pour distraire les femmes et aider son fils a passer cet examen. Avant le depart d'issnayen on organise un grand ahidouss et on accompagne issnayen une bonne partie du chemin. Ils amenent avec eux une mule ou un cheval bien scellé réservé a la mariée.
extrait du wikipedia
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