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Massinissa Le plus célèbre roi berbère de l’antiquité

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Massinissa Le plus célèbre roi berbère de l’antiquité Empty Massinissa Le plus célèbre roi berbère de l’antiquité

مُساهمة من طرف Mohamed 2007-06-22, 03:47

Massinissa Le plus célèbre roi berbère de l’antiquité Massin10
Massinissa
Le plus célèbre roi berbère de l’antiquité, unificateur de la Numidie
***
Rome soutenant Syphax, Gaïa s’était allié aux Carthaginois. Il leur fournit, en échange de leur protection, des troupes que le jeune Massinissa commanda en Espagne, à partir de 212 ou 211 avant J.C, jusqu’à l’automne 206, avec de fréquents voyages en Afrique. La guerre ne tarda pas à tourner en faveur des Romains. Les Carthaginois, battus à Ilipa, perdirent leurs possessions en Méditerranée.

Le général Scipion qui commandait l’armée romaine en Espagne, songeait à porter la guerre en Afrique, mais il voulait, auparavant s’assurer le soutien des royaumes numides. Il avait déjà gagné l’amitié de Massinissa, avec lequel il avait passé un accord secret, puis il se rendit en Afrique pour tenter de convaincre Syphax de se joindre à l’alliance. Mais le roi Massaessyle, ayant eu vent de l’accord avec Massinissa, s’était déjà rapproché de Carthage.

Gaïa mourut cette année là et la royauté passa, selon la règle de succession des royaumes berbères, au mâle le plus âgé de la famille, son frère Oezalcès. Celui-ci ne tarda pas à mourir à son tour. Un de ses fils, Capusa, lui succéda. C’était un homme sans envergure qui vit aussitôt se dresser contre lui un certain Mazetul qui devait appartenir à une branche rivale de la famille. Capusa fut tué au cours d’un combat mais Mazetul ne prit pas le titre de roi. Il le conféra au jeune frère de Capusa, Lacumazes, qui était encore un enfant. Or le trône devait revenir cette fois-ci à Massinissa, devenu l’aîné des enfants mâles de la famille. Le jeune homme, se sentant lésé, quitta l’Espagne, avec une troupe de cavaliers, décidé à faire valoir ses droits.

Lacumazès appela Syphax à son secours. Le puissant roi Massaessyle chassa Massinissa mais, en retour, il annexa le royaume massyle. Massinissa, réfugié dans les montagnes, avec une poignée de fidèles, connut une vie de proscrit. Il ne continua pas moins à harceler ses ennemis et les hommes de Syphax ne réussirent pas à venir à bout de lui.

Son heure arriva quand Scipion, décidé à en finir avec Carthage débarqua en Afrique. Le rusé Romain essaya une nouvelle fois d’attirer Syphax à lui. Celui-ci rejetant de nouveau l’alliance préposée, il se tourna de nouveau vers Massinissa. Les premiers combats tournèrent en faveur des deux alliés. Ces derniers, encouragés par leurs succès, s’attaquèrent à Uttique, place forte carthaginoise, mais l’intervention de Syphax, les obligea à se retirer. Ils prirent leurs quartiers d’hiver et Scipion, en cachette de Massinissa, entra de nouveau en contact avec Syphax. Faute de le détacher des Carthaginois, il lui demanda de proposer une solution pour mettre fin au conflit entre Rome et Carthage.

Syphax proposa que les Carthaginois évacuent l’Italie, où ils sont en campagne, en échange les Romains quitteraient l’Afrique. Si le général Asdrubal, qui commandait les Carthaginois accepta l’offre, Scipion, qui voulait en fait la reddition pure et simple de la Cité punique, la rejeta. Massinissa, et Scipion reprirent leur attaques, obligeant cette fois-ci les troupes puniques à se replier sur Carthage. Syphax, lui, ne voulant pas perdre plus d’hommes, se retira dans son royaume.
Les Carthaginois, comprenant que les Romains ne leur laisseraient pas de répit, décidèrent, après avoir adopté une attitude défensive, de passer à l’offensive. Ils levèrent une forte armée qui, rejointe par Syphax, donna l’assaut. Ce fut la bataille des grandes plaines (avril 203 avant J.C) qui s’acheva par la victoire des forces coalisées de Massinissa et de Scipion.

Il y eut un répit au cours duquel chaque camp reconstitua ses troupes, puis la guerre reprit. Un combat s’engagea entre Massinissa et Syphax, et ce dernier, entouré par de nombreux soldats, était sur le point de l’emporter, quand l’armée romaine intervint. Jeté à terre, Syphax fut arrêté. On l’enchaîna et on le conduisit sous les murs de Cirta qui, voyant son roi en piteux état, décida de se rendre. Massinissa, après plusieurs années d’errance, put ainsi reprendre le royaume de ses pères. Carthage, vaincue, fut obligée de signer une paix qui la priva d’une grande partie de ses territoires et de sa flotte. Le retour de Hannibal, qui avait mis fin à la campagne d’Italie, souleva les espoirs de la Cité. Un incident rompit bientôt la paix et la guerre reprit.

Hannibal s’allia à Vermina, le fils et successeur de Syphax et, ensemble, ils envahirent le royaume des Massyles. Massinissa et Scipion les rejoignirent à Zama (soit l’actuelle Souk Ahras, en Algérie, soit Jama, en Tunisie) et une grande bataille s’engagea (202 avant J.C). Le choc fut rude et il y eut des pertes des deux côtés, puis la bataille tourna à l’avantage de Massinissa et de Scipion. L’historien latin Tite-Live fait un récit très imagé de cette bataille : « Un combat singulier s’engage entre Massinissa et Hannibal, Hannibal pare un javelot avec son bouclier et abat le cheval de son adversaire. Massinissa se relève et, à pied, s’élance vers Hannibal, à travers une grêle de traits, qu’il reçoit sur son bouclier en peau d’éléphant. Il arrache un des javelots et vise Hannibal qu’il manque encore.

Pendant qu’il en arrache un autre, il est blessé au bras et se retire un peu à l’écart. Sa blessure bandée, il revient dans la mêlée, sur un autre cheval. La lutte reprend avec un nouvel acharnement, car les soldats sont excités par la présence de leurs chefs. Hannibal voit ses soldats fléchir peu à peu, certains s’éloignent du champ de bataille pour panser leurs blessures, d’autres se retirent définitivement. Il se porte partout, encourage ses hommes, abat par-ci, par-là ses adversaires, mais ses efforts demeurent vains.

Désespéré, il ne pense qu’à sauver les restes de son armée. Il s’élance en avant, entouré de quelques cavaliers, se fraie un chemin et quitte le camp de bataille. Massinissa qui l’aperçoit se lance avec son groupe derrière lui. Il le presse, malgré la douleur que lui cause sa blessure, car il brûle de le ramener prisonnier. Hannibal s’échappe à la faveur de la nuit dont les ténèbres commencent à couvrir la nature ». Carthage fut de nouveau contrainte à négocier. Mais le précédent traité fut révisé et la cité punique dut restituer à Massinissa tous les territoires qui avaient été arrachés à ses ancêtres. Hannibal se révolta et essaya de s’opposer au traité mais menacé d’être livré aux Romains, il s’enfuit en Syrie où il se suicida en 143 avant J.C.

Après la bataille de Zama, Massinissa vécut encore de nombreuses années. Il garda sa vie durant l’amitié de Rome mais il ne fut pas son vassal et, contre ses appétits impérialistes, il déclara, dans une formule célèbre, que l’Afrique appartenait aux Africains. Il récupéra non seulement les territoires que lui accordait le traité passé avec Carthage mais aussi de nombreuses villes et régions sous l’autorité des Carthaginois ou de Vermina, le fils de Syphax. De 174 à 172, il occupa soixante dix villes et forts ! L’œuvre sociale et politique de Massinissa fut aussi grande que son œuvre militaire. Il sédentarisa les Berbères, il les unifia, il édifia un Etat numide puissant et le dota d’institutions, inspirées de celles de Rome et de Carthage. Il fit frapper une monnaie nationale, entretint une armée régulière et une flotte qu’il mit parfois au service de ses alliés romains.

Massinissa, qui était un rude guerrier, encouragea la littérature et les arts, envoya ses enfants étudier en Grèce et reçut à sa cour de nombreux écrivains et artistes étrangers. C’était un homme courageux, qui garda jusqu’à un âge avancé, une grande vigueur. Il pouvait rester une journée entière à cheval et, comme le dernier de ses soldats, supporter toutes les privations. Il avait quatre vingt huit ans quand il commanda une bataille contre les Carthaginois.
Le lendemain, Scipion Emilien le trouva debout, devant sa tente, mangeant un morceau de galette, qui formait son repas. Mais il savait aussi se comporter en souverain raffiné, portant de riches vêtements et une couronne sur la tête, donnant, dans son palais de Cirta, des banquets où les tables étaient chargées de vaisselle d’or et d’argent et où se produisaient les musiciens venus de Grèce. Massinissa avait combattu les Carthaginois mais il ne dédaigna guère la civilisation carthaginoise, dont il sut tirer avantage. La langue punique fut d’un usage courant dans sa capitale où on parlait également, en plus du berbère, les langues grecque et latine.

Il eut plusieurs épouses et un nombre considérable d’enfants, dont quarante trois mâles. La plupart disparurent avant lui mais il en resta, à sa mort, une dizaine. Il aimait les enfants et il gardait autour de lui ses petits-enfants. Un marchand grec, étant venu acheter des singes en Numidie, pour distraire les riches, il dit « Les femmes de votre pays, ne vous donnent-elles pas des enfants ? ». Massinissa fut célèbre dans tous les pays de la Méditerranée et l’île de Delos, en Grèce, lui éleva trois statues.

Vers la fin de sa vie, il voulut s’emparer de Carthage pour en faire sa capitale. Les Romains qui redoutaient qu’il n’acquière une puissance encore plus grande que celle des Carthaginois et qu’il ne se retourne contre eux, s’opposèrent à ce projet. Caton, attirant l’attention sur le danger que représentait Massinissa, lança sa célèbre formule : « Il faut détruire Carthage ! ». Ce fut de nouveau la guerre en Afrique et, après d’âpres combats, Carthage fut livrée aux flammes, puis au pillage. Les survivants furent réduits en esclavage et la ville fut entièrement rasée (149 avant J.C). Massinissa, mort quelques temps plus tôt, n’avait pas assisté à la chute de la ville convoitée.

Ses sujets, qui l’aimaient, lui dressèrent un mausolée, non loin de Cirta, sa capitale, et un temple à Thougga, l’actuelle Dougga, en Tunisie


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